Qui veut cherche un moyen, qui ne veut pas cherche une excuse!
Cette semaine je vais -normalement- recroiser la personne devant laquelle j'étais restée interdite en novembre octobre (eh bien ça passe plus vite que je ne le pense dis donc!).
Après
m'avoir téléphonée et sollicitée à nouveau, ça fait près d'un mois que
je n'ai pas de nouvelles. D'habitude je le prends toujours de manière
bienveillante. Elle s'excuse en souriant, commence à entrer dans des
détails qui, pour la plupart ne m'intéressent pas. Alors que je
formule clairement mais (trop?) gentiment mes arguments, j'ai
l'impression de ne jamais la piquer au vif. Je crois que devant ma
réaction accommodante, elle se sent dédouanée.
Nous avons un vrai problème de communication mais qui n'a l'air de ne gêner que moi!
Au
fond je me sens utilisée et je ne sais pas dire si ça m'embête ou pas.
Je prends un air dégagé de la fille qui assume, qui est ouverte et
compréhensive. Ou je reste muette et je rumine en me maudissant de ne
pas avoir su répondre avec à-propos.
Je crois surtout qu'elle ne m'écoute que d'une oreille et qu'avec l'autre surtout
elle s'écoute!!Elle me dit aimer discuter avec moi alors que je reste
persuadée que je débite des banalités. Mince alors ça m'agace!
Il m'arrive de me dire qu'elle est très creuse cette charmante personne
face à moi et que mes paroles me sont renvoyées comme un écho à ce
vide sidéral. Elle écoute mais n'entends pas.
Et puis étrangement,
parfois devant elle, je suis la petite fille timide d'il y a 30 ans.
Les mots sont là, au bord des lèvres et puis ils font demi-tour à mon
soulagement. Des excuses je m'en trouve toujours de ne pas avoir dit.
Mais cette fois-ci je suis bien résolue à ne pas me laisser marcher sur les pieds! Expliquer que c'est un peu facile, préparer quelques réparties bien senties (je suis indécrottable dans ce genre de cas de figure : il faut toujours que je me prépare mentalement au lieu de laisser place à la spontanéité). Bien sûr, il y a des paramètres que je ne peux à l'avance maitriser. Et je ne veux pas passer pour une mégère hystérique.
Trouver le ton juste pour dire, exposer et réaliser (ce que je sais déjà au fond) que la personne en face de moi n'est pas aussi intéressante qu'elle le laisse entendre. Et que parfois attendre que l'Autre se dévoile, fasse confiance, soit livré avec une paire de c.... est une chimère. S'avouer que ça n'arrivera jamais, qu'il faut tourner la page. Ne pas s'escrimer. Et ne pas regretter que nos deux mondes ne feront jamais que se croiser.