Et le ciel d'été devint noir..
Lorsque j'ai lu le post de FD le 29 juin dernier je ne m'imaginais pas devoir aider ma fille aînée traverser le même genre d'épreuve. Les amitiés à cet âge prennent tellement de place.
V. est sur sa première photo de classe de maternelle. Petit bonhomme à la bouille ronde, aux cheveux frisés, le sourire timide assis au bout du banc. Ces dernières années ces cheveux se sont allongés en de longues dreads, une allure un peu baba cool mais les rondeurs de l'enfance avaient à peine quitté son visage.
Le voilà parti. Une vie fauchée une fin d'après midi d'août ensoleillée à peine voilée par les gros nuages annonciateurs des orages nocturnes. A croire que le ciel savait déjà ..que nos coeurs s'alourdiraient de chagrin.
Que dire, que faire qui ne semble vain. Je mélange mes larmes aux siennes. Nous parlons.
Avant même de savoir, elle nous avait annoncé qu'elle ne partirait pas avec nous ces 10 prochains jours. Préférant rester à la maison à mener une vie de patachon plus indépendante.J'avais compris imperceptiblement, dans les Vosges que ce serait sûrement une des dernières fois qu'elle nous accompagnait.
Je suis désolée de la laisser affronter les funérailles toute seule mais je sais que son groupe d'amis fera bloc.
J'ai fini les valises familiales le coeur gros vraiment.
Je pense à cette maman qui il y a dix ans perdait son mari et qui voit à présent son fils de 18 ans le rejoindre.
Oui l'insouciance de cet été post-bac est bien finie.