Fêtes

Tout d'abord, je voulais souhaiter un très joyeux anniversaire à une copine du web que je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer mais que j'aime vraiment beaucoup. BON ANNIVERSAIRE JOLI REVE D'ETE!!

Ensuite je voulais vous faire partager un coup de coeur. En flânant sur le net, je suis tombée (sans me faire mal!) sur le blog de Barbouille. Un coup de foudre pour son univers et sa façon de penser. Allez y faire un tour, je suis sûre que vous serez séduit.

Alors ça y est Novembre a pointé le bout de son nez. En vacances depuis mardi soir jusqu'à jeudi prochain, j'ai quelques petits trucs de prévus qui doivent ménager ma bourse et faire plaisir aux enfants. Et aussi des films à visionner, des recettes à tester, des jeux à partager. Et puis être avec mes petits loups qui m'accaparent et sont peu enclins à réviser. Bizarre non? Et puis nous irons fleurir nos chers disparus. Oh pas aujourd'hui un peu plus tard c'est sûr. Il y a encore 2 ans, j'habitais à côté d'un cimetière où j'ai eu l'occasion de voir des scènes édifiantes : entrer en courant un pot de pomponettes à la main et en sortir au même pas de courses, se ruer à l'intérieur en laissant les enfants dans la voiture et n'y rester que 5 minutes à tout casser. La voiture qu'on amène le plus près possible de la tombe sous prétexte qu'on est trop vieux (ah mais pas trop vieux pour conduire alors?). Et ces fleuristes postés aux abords, frigorifiés mais "présents pour faciliter la vie du client". Ces allées et venues incessantes dans ce cimetière habituellement si calme me faisaient m'interroger et je n'y voyais qu'une féroce envie de se donner bonne conscience "ouf tranquilles pour un an".
J'aime prendre mon temps dans les allées des cimetières. J'y admire l'architecture des sépultures à travers les décennies. Il ya des "modes" : du granit sans fioritures, des portraits très présents actuellement et qui ne l'étaient que sur les monuments des plus riches au début du XXe siècle, les petits sujets, les tombes " à thème", les lampes automatiques. Je suis respectueuse des goûts de chacun même si parfois je trouve que c'est limite. Les noms, les dates de naissance, les annotations me donnent le loisir d'inventer une vie à ces inconnus, de faire des recoupements, de m'incliner devant ceux que je connaissais de vue. Je vous l'accorde, il y a une forme de voyeurisme à découvrir ces épitaphes, ces tombes. Elles ne sont pour moi que l'expression de leur condition sociale parfois, l'expression de leur passage parmi tant d'autres, du chagrin que leur départ à occasionner. L'ultime expression de l'Amour porté. Lorsque j'y vais  je prends un temps pour "être" avec ma grand-mère ou mon beau-père pour fleurir, nettoyer, évoquer leurs souvenirs avec ceux qui m'accompagnent.Je comprends ceux que cette promenade rebute, n'apaise pas, bien au contraire. Ceux pour qui l'éloignement est un handicap. Ce que je veux dire c'est qu'il n'y a pas que la Toussaint pour se rendre au cimetière. Et ne pas s'y rendre ne veut pas dire ne pas se souvenir. Un peu d'attention durant toute l'année plutôt qu'une seule fois l'an. C'est valable pour les vivants et les morts à mes yeux.

Comments

[coquillette]

Comme toi, j'aime les cimetières... j'y vais en solitaire... mais bizarrement, je ne vais pas fleurir la tombe de mes défunts... je préfère allumer une bougie depuis chez moi. Et je fuis par dessus tout le "folklore" de la Toussaint !